Confinement

Homélie du 24 novembre

P. Etienne d’Hausen

Les lectures de ce mardi, tournées vers Jésus qui viendra juger "le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité" (Ps 95), nous suggèrent :

  • qu’il y a plus de discontinuité que de continuité entre nos vies, et la Vie du Royaume. Jésus qui reviendra, mettra le monde en crise. Sa vérité est trop nouvelle, trop différente, pour nous. Bien sûr nous pouvons nous préparer à cette venue, mais en sachant que nous ne serons jamais "prêts". Nous ne mériterons jamais (pas même le plus grand saint) cette venue, nous ne serons pas "cueillis" tout simplement par le Seigneur, qui nous trouverait tout prêts. Ce n’est pas nous qui faisons, par nos bonnes actions ou même notre sainteté, une partie du chemin, et Jésus l’autre. Attention à une conception de la sainteté qui effacerait l’initiative de Dieu qui donne gratuitement.
  • et qu’il y a un risque permanent pour les hommes de mourir écrasés sous les Tours de Babel qu’ils auraient construites pendant leur vie. Il nous est si fréquent de vouloir nous élever, de vouloir "déployer" notre humanité, pour les meilleurs motifs parfois, et sans soupçonner l’orgueil et la présomption qui se cachent derrière. Le seul déploiement qui ne risque pas de nous retomber dessus, c’est celui de la charité.

Alors, en fin de compte, quelle attitude adopter ? Où regarder ? Vers nous-mêmes, à travers une recherche anxieuse de sainteté ? Vers le Seigneur : mais le reconnaissons-nous ? Faut-il simplement bien faire ce qui est à notre portée, dans l’instant présent ? Sûrement un peu des trois, avec une préférence pour le regard vers Jésus qui vient, et sa beauté, sa lumière, sa différence !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *