Confinement

Homélie du 25 novembre

P. Xavier Grandpierre

On pourrait se dire : « Mieux vaut que cela arrive le plus tard possible » en écoutant cet Évangile décrivant les manifestations sociales de la fin des temps.

En effet les persécutions religieuses et civiles, les jugements humains, la prison, les appuis des plus proches qui se dérobent jusqu’à recevoir parfois d’eux la mise à mort, subir une haine générale contre soi, sont des situations cauchemardesques à envisager par les chrétiens.

Cependant, il faut remarquer ceci ; ces terribles situations sont décrites par Jésus comme amenant ses disciples persécutés au témoignage à cause de son Nom. Donc à la proposition explicite de Dieu Sauveur pour le monde entier.

En fait, le problème que nous avons justement, c’est que nous pensons à cette forme de témoignage pour plus tard… Mais il s’agit en vérité du témoignage des chrétiens depuis 2000 ans ; depuis qu’avec la mort et la résurrection du Christ, c’est le début de la fin des temps qui a commencé pour l’accueil glorieux de sa venue.

Jésus a prévu tout cela, c’est-à-dire notre retard à l’allumage tel que nous le cultivons parfois en nous-mêmes quand, dès la naissance de l’Église, il a prévu que chaque génération catholique devrait mûrir : « Mettez-vous bien dans l’esprit que vous n’avez pas à préparer votre défense, c’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. » Cette disposition spirituelle est à conquérir de tout temps.

Qui d’entre nous, avant même une épreuve, relève suffisamment ce défi avec l’Esprit saint quand survient ne serait-ce que la contradiction ? Si Jésus lui-même s’implique, pourquoi ne pas chercher dans la prière ordinaire à tout lui confier de nos préoccupations. En particulier les plus insolubles à notre esprit, comme il en existe beaucoup de nos jours ?

Pour toujours, ceux qui sont victorieux de la Bête (1ère lecture de l’Apocalypse) se tiennent debout sur la mer de cristal sur laquelle trône l’Agneau vainqueur.

« Mer de cristal » c’est-à-dire limpide car purifiée par le Christ Roi de toutes les forces du mal qui nuisent au cœur de l’homme.

Et « Mer mêlée de feu » par l’Esprit saint purificateur qui donne la vie (Credo).

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  • Isabelle Bridet Reply
    25 novembre 2020 at 8 h 17

    Merci cher père Xavier !
    J’ai simplement envie de partager la sentence de Saint Philippe Néri proposée aujourd’hui dans le carnet philippin :
    « La conduite de Dieu envers les âmes qu’il aime, qui consiste à les soumettre à la tentation et à leur envoyer des tribulations, est un véritable temps de fiançailles entre elles et lui. »

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