Confinement

Homélie du 27 novembre

P. David Vaimbois

Le passage de l’évangile que nous recevons aujourd’hui conclut la section (commencée mardi) qui débutait ainsi : « Comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : “Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit.” » (Lc 21, 5-6). Ainsi, on comprend mieux la finale de l’épisode d’aujourd’hui : « Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » (Lc 21, 32-33).

En effet, la prédiction de la ruine de Jérusalem et de la destruction du Temple se réalise quelques 40 ans après. Les contemporains de cette ruine (la fin d’un monde), grâce aux paroles du Christ, pouvaient voir en cette ruine le symbole, le signe de la fin du monde, un monde qui passe.

La parabole d’aujourd’hui nous enseigne que la génération des croyants est appelée à savoir et comprendre, à partir des signes, que le Royaume de Dieu est proche. Le Royaume, annoncé par Jean-Baptiste, proclamé par Jésus, enseigné par Lui grâce à de nombreuses paraboles est déjà là : « voici que le règne de Dieu est au milieu de vous » (Lc 17, 21). Cependant, nous appelons sa manifestation en plénitude : “que Ton Règne vienne”. Écoutons ensemble la Profession de foi catholique du Pape Paul VI : “Nous confessons que le Royaume de Dieu, commencé ici-bas en l’Église du Christ n’est pas de ce monde, dont la figure passe, et que sa croissance propre ne peut se confondre avec le progrès de la civilisation, de la science ou de la technique humaines, mais qu’elle consiste à connaître toujours plus profondément les insondables richesses du Christ, à espérer toujours plus fortement les biens éternels, à répondre toujours plus ardemment à l’amour de Dieu, à dispenser toujours plus largement la grâce et la sainteté parmi les hommes.”

À la fin du monde, tout sera récapitulé dans la Christ et Dieu règnera définitivement sur toute chose. En attendant, dans la veille, dans la Foi : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » (Lc 21, 33).

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