Confinement

Homélie du 4 novembre

P. Xavier Grandpierre



St Charles Borromée

Commentaire de la première lecture : lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens 2,12-18.

« C’est Dieu qui agit pour produire en vous la volonté et l’action, selon son projet bienveillant. »

Saint Paul adresse par lettre des propos très importants à la communauté des Philippiens. Il a été poussé par l’Esprit saint à fonder chez eux la première communauté catholique européenne occidentale à Philippes (Ac 16, 6-12 ss). Le fait de se savoir pour eux maintenant un père dans la foi au Christ, pour leur avoir communiqué la Parole de Dieu, ne l’empêche pas de discerner entre ce qui serait selon la chair et non selon l’Esprit entre eux et lui.

Paul les invite tout simplement à l’esprit de sacrifice pour leur plus grand bien. Il encourage les Philippiens à travailler à continuer de lui obéir en son absence. C’est-à-dire, à se laisser sauver par Dieu, même lorsque Paul n’est pas là pour leur rappeler la foi au Christ mort et ressuscité.

Saint Paul se dégage ainsi de la bonne image d’être reconnu lorsque sa présence s’impose. Il fait confiance à Dieu qui est le premier acteur de la conversion des Philippiens dès qu’ils consentent à accueillir sa parole en leurs vies. Lorsqu’ils font donc le sacrifice de bien vivre uniquement quand Paul est parmi eux.

Les Philippiens ont une lumière propre venant de Dieu, et qui n’est pas de saint Paul, à apporter au monde. Qu’ils commencent, insiste-t-il par quitter ce qui est rassurant mais trop naturel dans leur accueil de l’Apôtre. Le Seigneur prend soin d’eux pour leur prière personnelle et leur amitié fraternelle. Ce dernier témoigne : « En faisant tout [ce que Dieu vous demande] sans récriminer et discuter…, vous briller comme les astres dans l’univers, en tenant ferme la parole de vie. »

Frères et sœurs, prenons à cœur ces encouragements à plus de liberté pour vivre notre foi, que délivre saint Paul ce jour. Dieu attend que nous grandissions en Lui à l’époque du coronavirus, c’est-à-dire quand nous n’avons pas les mêmes conforts spirituels et sacramentel qu’à l’accoutumé. Le Seigneur qui est vivant constitue le vrai réconfort de l’âme du catholique le plus dépouillé. Et dans le monde entier, il ne s’agit pas encore de nous, loin de là…

2 commentaires

  • Adeline Reply
    5 novembre 2020 at 8 h 41

    Bonjour,
    Pour ma part, il y a un problème dans votre explication que je ne comprends pas: donc le chrétien doit sortir de son confort en ne recevant pas les mêmes conforts spirituels et sacramentel qu’à l’accoutumé, n’est-ce pas culpabiliser le chrétien qui va à la Messe ?

    Bonne journée,
    Adeline Martin

  • Isabelle Bridet Reply
    5 novembre 2020 at 19 h 21

    Ce que je comprends, mais peut-être complètement à tort, c’est que nous serons inévitablement un jour dépouillé de tout ce qui n’est pas Dieu , mais qui pourtant facilite la dilatation du cœur et le sentiment de communion, comme les fleurs, l’encens, les vitraux, les chants, la joie ressentie devant les visages des frères et sœurs , des prêtres . Quand la maladie, le grand âge empêchent la présence physique des personnes à la messe, comme le covid en ce moment pour nous tous, il faut chercher Dieu en soi, se laisser sauver par Dieu seul, sans « stimulants » extérieurs…

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