Vénérable Filippo Bardellini

Biographie

BardelliniEntre le 19ème et le 20ème siècle fleurit dans l’Oratoire de Vérone la splendide figure du Serviteur de Dieu Filippo Bardellini (1878-1956).

Né à un moment difficile dans le populaire quartier des Philippins, il passa son enfance et sa jeunesse à cet endroit, parmi les difficultés, dont la terrible inondation de 1882 qui poussera en ces années beaucoup de gens à se déplacer de ce quartier.

Le climat paroissial de la Congrégation de l’Oratoire et le séminaire diocésain lui fournirent une formation humaine et spirituelle très solide, qui l’invita à entrer dans la Communauté philippine en 1901, où il reçut l’ordination sacerdotale, le 10 août 1904.

Il vécut les prémices de son sacerdoce parmi les plus pauvres, et parmi eux, les jeunes, surtout à partir de 1911 lorsqu’il fut nommé Recteur de l’église Saint-Pierre Incarnario. Dès le début, on remarqua son zèle ardent, sa piété très fervente, son dévouement pour développer les activités pastorales. Il avait choisi comme Père spirituel le futur Saint Giovanni Calabria, qui deviendra pour lui non seulement un maître et un guide, mais un véritable ami.

Encouragé par lui et par sa sœur Elisa, en 1921, le Père Filippo jeta les bases de l’Institut des « Poverette della Casa di Nazareth », avec l’intention, en premier lieu, de se dévouer à la jeunesse handicapée, souvent abandonnée et laissée au banc de la société. « Même l’handicapé mental, affirmait le Père Bardellini, est une personne : et comme telle, il doit être respecté et aidé, au même titre que les autres ; il a droit à ce que ses dons soient développés et cultivés dans tous les domaines où cela est possible ».

La Communauté oratorienne dont il fut prévôt pendant de nombreuses années lui accorda de se donner d’une façon autonome à la direction de l’œuvre qui connut immédiatement un développement croissant, mais qui ne fut pas exempte, comme toutes les œuvres de Dieu, de l’expérience de la souffrance de la croix. « Ne cherche pas à supprimer ta croix, disait le Père Bardellini, car tu enlèverais peut-être la partie la meilleure. Ne touche pas tes plaies avec une main impatiente. Abandonne-toi à la divine Providence : tout est dans les mains de Dieu, et donc emploie tes forces pour faire du bien aux autres. La douleur est utile sous bien des aspects ; elle a aussi un côté riche de confort et de paix ».

Touché par une grave maladie, en 1948 il se transféra, avec l’accord de sa Congrégation, dans la maison centrale de son Institut, à Ponton di Domeglara (Vérone) où il passa ses dernières années presque immobile, dans un exemple édifiant de prière et de joyeuse soumission à la Volonté de Dieu. En prononçant la prière qui lui était chère « En Toi, Seigneur, j’ai espéré, je ne serai pas troublé, éternellement », il s’endormit dans le Seigneur le 24 août 1956.

Le Procès de Béatification du Père Filippo introduit, il n’y a pas que la Congrégation de Vérone qui attende de l’Eglise la proclamation de la sainteté de ce digne fils du premier Père Filippo. Le 12 avril 2003, Sa Sainteté Jean Paul II l’a proclamé Vénérable.

Bibliographie

CAPPELLETTI G., Padre Filippo Bardellini, servo degli ultimi, Cinisello Balsamo, 1986

FINOTTI G., La leggerezza dell’amore. Padre Filippo Bardellini: il martire del sorriso, Verona, 2004

SILVESTRELLI I., « Don Scarpassa ». Meditazione su P. Filippo Bardellini, Verona, 1981